Daniel Clarke est un artiste américain, né à New-York en 1971. Il est peintre, sculpteur et travaille également les multiples : lithographies et xylogravures. Lors de sa première année universitaire, il choisit, pour discipline principale, les mathématiques. Le dessin figure parmi ses matières secondaires. Très vite, cette pratique s’impose comme une évidence. Alors que rien ne l’en destinait, il décide d’en faire sa spécialité et obtient un BA en peinture à l’université de Yale en 1993.   

 

Daniel Clarke expose à travers l’Europe et les Etats-Unis. Ses réalisations sont montrées dans de prestigieuses foires, en France, en Italie, en Belgique, en Allemagne et aux Etats-Unis. Elles figurent dans plusieurs collections privées et publiques, notamment celle de la National Gallery of Art de Washington et celle de la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence.  

 

Son travail a fait l’objet de plusieurs catalogues enrichis par les analyses de critiques d’art de référence dont Anna Lisa Rimmando, Monteburan, Moritz Sheyer, Richerd Leydier, Anne Malherbe, Gwilherm Perthuis et Helen Carey.   

 

Dès ses premières expositions, Daniel Clarke s’affirme comme artiste figuratif. Ses tableaux et dessins mettent en scène des personnes de son entourage,  famille, amis, qu’il exécute d’après photographie. Il tient à restituer fidèlement l’impression générale, tant dans les formes que dans l’ambiance. Loin de vouloir reproduire comme une copie, il se sert de la photographie comme point d’appui pour y introduire, ensuite, sa propre sensibilité.  Il met en lumière une forme d’intimité douce du quotidien, presque banale par sa simplicité, mêlée d’étrangeté. Ses personnages, comme saisis dans un temps suspendu, semblent tournés en eux-mêmes, dans une forme de rêverie, d’introspection. Ce calme apparent, cette absence au regard du spectateur, presqu’inquiétante, est mise en relief par des couleurs vibrantes qui accrochent l’œil. Ces pastels et peintures à l’huile touchent par leur fraîcheur assumée et la force de leurs compositions.  

 

Depuis quelques années, dans le travail de Daniel Clarke, un processus de détachement de la représentation d’une réalité visible s’opère progressivement. Il éprouve le besoin d’écouter, de s’attacher aux figures, aux formes, aux idées qui se manifestent dans son esprit. Peu à peu, son travail se déplace du figuratif vers une expression plus libre, moins narrative. En parallèle, l’artiste mène un travail d’introspection, qui entraîne l’émergence d’images, d’idées, de pensées, en lien avec son histoire familiale et le pays d’origine de ses ancêtres, l’Irlande.  Tout s’entremêle, la mémoire familiale, l’histoire de l’Irlande, ses mythes et légendes, la condition humaine d’une façon plus générale. Néanmoins, ses compositions sont moins le résultat d’une idée de départ, que de la manifestation progressive d’un sujet au travers de l’exécution graphique. Dans son atelier, il s’entoure d’objets qui nourrissent son imaginaire créatif. Il s’appuie sur une pratique assidue du dessin sur papier, sa matière de prédilection, comme une étape nécessaire à son processus de création. Ce travail, libéré de toute pensée créative pré conçue, emmène l’artiste dans la représentation d’un univers, pour nous mystérieux, que l’on ne pourrait qualifier ni de figuratif ni d’abstrait. Les formes traversent la toile, comme si elles y avaient laissé une empreinte, comme si l’oeuvre sortait du cadre. Elle laisse le champ libre au spectateur pour y trouver un sens, se relier à une sensation, une émotion, s’y reconnaître ou y découvrir l’artiste lui-même.